ACADÉMIE DES SCIENCES - Carnet
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Les décès

 

Notices 1999 - 2000 (format pdf 53 Ko)

 

2000 - 2001

Reynold Barbier (10 fév. 01)
Roger Buvat (28 janv. 01)

Jean Delhaye (2 avr. 01)
Pierre Faurre (6 fév. 01)
Michaël Herman (6 nov. 00)
Maurice Hofnung (28 juin 01)

Louis Leprince-Ringuet (déc. 00)
Jacques-Louis Lions (17 mai 01)
Théodore Monod (nov. 00)
Louis Néel (nov. 00)
Felix Rappaport (7 mai 01)

 


 

Reynold Barbier, né le 8 novembre 1913, officier de la Légion d'honneur, Professeur à l'université Joseph Fourier de Grenoble, élu Membre de l'Académie des sciences le 16 novembre 1981 dans la section des Sciences de l'univers, est décédé à Grenoble le 10 février 2001.
L'oeuvre scientifique de Reynold Barbier a été consacrée d'abord à la géologie alpine, puis à la géologie appliquée. Il fut un expert international et de grand renom dans l'étude de l'exploitation des barrages hydrauliques.

 

Roger Buvat, né le 9 août 1914 à Puteaux, décédé le 28 janvier 2001, avait été élu Membre de l'Académie des sciences le 1er février 1965 dans la section de Biologie animale et végétale. Professeur émérite à la Faculté des sciences de Paris dont il a été le fondateur, et directeur de l'Institut de Cytologie de Marseille-Luminy (1963), Officier de la Légion d'Honneur, membre de la Botanical Society of America, il reçu le Prix Sézary-Trouvé de l'université de Paris (1944), le Grand Prix des Sciences physiques (1945) et le Prix de Botanique de l'Académie des sciences (1963).
Son oeuvre scientifique a été consacrée à la Cytologie et à la Botanique.

 

Jean Delhaye, astronome honoraire à l'Observatoire de Paris, né le 25 février 1921, élu Correspondant de l'Académie le 25 mai 1964, est décédé à Paris le 2 avril 2001. Les travaux de Jean Delhaye ont porté sur la structure et le dynamisme de la galaxie, donnant des résultats nouveaux et importants. Il a joué un rôle essentiel dans le renouveau de l'astrométrie en France en tant que directeur de l'Observatoire de Besançon, de celui de Paris, puis de l'Institut national d'astronomie et de géophysique. Il présida le Bureau des Longitudes.

 

Pierre Faurre (1942-2001), élu Membre de l'Académie des sciences (section des sciences mécaniques) le 17 juin 1985, est décédé le 6 février 2001. L'œuvre scientifique de Pierre Faurre concerne l'automatique et la navigation inertielle. Pierre Faurre a apporté des contributions fondamentales sur le filtrage numérique optimal concernant les propriétés des représentations gaussiennes-markoviennes des signaux aléatoires et l'établissement d'algorithmes, qui lui ont permis notamment d'aborder de façon originale le problème de la navigation et du guidage. Pierre Faurre avait reçu de nombreux prix scientifiques et était membre de l'Académie des Technologies, de l'Academia Europaea et de l'International Academy of Astronautics. Il était Président Directeur Général du groupe SAGEM et Président du conseil d'administation de l'Ecole polytechnique

 

Michaël Herman, est décédé le 2 novembre 2000. Né à New York le 6 novembre 1942, Membre de la section de Mathématique, élève étranger à l'École polytechnique (1963-1965), il est passé successivement attaché de recherche au Centre de mathématiques de l'École polytechnique (1967-1969 et 1973-1974), assistant à l'université de Paris-Nord (1970-1973), attaché (1974-1976), chargé (1976-1979), maître (1979-1981) puis directeur de recherche au CNRS (1981-2000), est décédé à Paris le 6 novembre 2000. Docteur ès sciences en 1976, il a reçu le prix Salem (1976), le prix Servant (1978) et le prix Jaffé (1987). Élu Correspondant de l'Académie le 19 mars 1990, puis Membre le 4 février 1991, il était également Membre correspondant de l'Académie des sciences du Brésil depuis 1984. Son œuvre scientifique a fait profondément évoluer la théorie des systèmes dynamiques. Il démontre en 1976 un théorème de conjugaison différentiable pour les difféomorphismes du cercle, qui constitue le premier résultat non perturbatif relatif aux problèmes de petits diviseurs. Il étudie les bords des disques et des anneaux invariants par une fraction rationnelle. Son livre en deux volumes (1983, 1986) constitue aujourd'hui encore la référence définitive sur les courbes invariantes par les difféomorphismes de l'anneau. Il a introduit en 1983 une méthode pour minorer les exposants de Liapounoff qui a connu depuis d'importants développements. Il a radicalement transformé, par une suite de travaux s'étalant sur ces vingt dernières années, notre compréhension des tores invariants de la mécanique hamiltonienne : théorie de Birkhoff en dimension supérieure, existence de tores invariants ou translatés de co-dimension 1, contre-exemple au Closing Lemma pour les flots hamiltoniens, et une série d'études profondes sur l'instabilité topologique des systèmes conservatifs. Il a dirigé les Annales scientifiques de l'École normale supérieure (1981-1986), Astérisque (1986-1991), a été responsable des Comptes rendus de l'Académie des sciences (1995-1997).

 

Maurice Hofnung, né le 3 février 1942, élu Membre correspondant de la section de biologie cellulaire et moléculaire le 13 avril 1987, s'est éteind le 28 juin 2001.
Ancien élève de l'Ecole Polytechnique, Professeur à l'Institut Pasteur, Maurice Hofnung s'est illustré par d'importants travaux portant sur la régulation positive des gènes chez les bactéries, sur les mécanismes de sécrétion transmembranaires et sur la présentation des antigènes de surface par les micro-organismes.
Il fut l'un des premiers à introduire la toxicologie génétique en France, dans l'étude des effets mutagènes ou cancérogènes.

 

Louis Leprince-Ringuet, né à Alès en 1901, était professeur honoraire au Collège de France et à l'Ecole Polytechnique, Membre de l'Académie française, né le 27 mars 1901, élu Membre de l'Académie des sciences le 21 mars 1949 dans la section Physique, Grand officier de la Légion d'Honneur et Grand-Croix de l'ordre national du Mérite. Il fut l'un des pionniers de la physique nucléaire et spécialiste des rayons cosmiques qu'il étudia comme professeur à l'Ecole polytechnique puis au Collège de France. Engagé dans la cité, sportif, peintre, musicien - il dirigea les Jeunesses musicales de France -, il était homme de conviction. Il présida l'Union catholique des scientifiques français et l'organisation française du Mouvement européen. Conteur de talent, par le livre, la radio, la télévision, il fit partager son enthousiasme pour la recherche scientifique.

 

Jacques-Louis Lions, Professeur honoraire au Collège de France, né le 2 mai 1928 à Grasse, élu Membre de l'Académie le 12 février 1973 dans la section des Sciences mécaniques, s'est éteint le 17 mai 2001. Il fut un des mathématiciens les plus brillants de sa génération et présida, de 1997 à 1999, l'Académie des sciences. Il coordonna ses travaux pour apporter notamment une réponse au Président de la République qui l'avait questionné sur les conditions du développement harmonieux de la société. Il fut à l'origine de la dernière réforme des statuts de l'Académie et mit en place le processus de création de l'Académie des technologies.

 

 

André Théodore Monod, né le 9 avril 1902 à Rouen, professeur honoraire au Muséum national d'histoire naturelle, avait été élu Correspondant le 27 novembre 1946, puis Membre le 25 novembre 1963. Membre de nombreuses académies étrangères, il était Docteur Honoris Causa des Universités de Cologne et de Neuchâtel, Commandeur de la Légion d'Honneur et Officier des Palmes académiques.
Son oeuvre scientifique fut consacrée à des domaines aussi divers que la botanique, la zoologie, l'ethnographie, la géographie, la géologie. Il fut Médaille d'or de la Société de géographie (1952), de la Royal Geographical Society de Londres (1980), de l'American Geographical Society (1961) et reçu le prix Hailé Sélassié de la recherche africaine (1967).

 

Louis Néel, né le 22 novembre 1904, président d'honneur de l'Institut national polytechnique de Grenoble, fut élu Correspondant le 23 février 1953, puis Membre le 29 juin 1953. Grand-Croix de la Légion d'Honneur, Grand-Croix de l'Ordre national du Mérite, Croix de Guerre avec Palmes, Louis Néel était également Médaille d'or du CNRS (1965), prix Nobel de physique (1970), Grande Médaille d'or de l'électronique (1971). Membre de nombreuses académies étrangères, il fut Docteur Honoris Causa des universités de Graz (1948), Nottingham (1951), Oxford (1958), Louvain (1965), Newcastle (1965), Coïmbre (1966), Sherbrooke (1967), Iàsy (1971), Madrid (1976) et reçu de nombreux prix et médailles.
Son oeuvre scientifique a été consacrée aux propriétés magnétiques des solides, à leur théorie et à leurs applications. Il est à l'origine de la création de l'Institut de Physique nucléaire de Grenoble.

 

Felix Rappaport, né à Munich (Allemagne) le 27 septembre 1929, élu Associé étranger dans la discipline biologie le 16 mars 1992, s'est éteint le 12 avril 2001. Professeur de chirurgie et directeur de la division de transplantation et d'immunologie au Medical Center de l'université de New York (de 1965 à 1977), professeur de chirurgie et directeur du service de transplantation à partir de 1977, il fut également dès 1978, professeur de pathologie-immunologie au département de pathologie à l'université de l'état de New York à Stony Brook.

 

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Dernière mise à jour - Latest update 01/07/05