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Michaël
Herman, est décédé le 2 novembre 2000. Né à New
York le 6 novembre 1942, Membre de la section de Mathématique, élève étranger
à l'École polytechnique (1963-1965), il est passé successivement attaché
de recherche au Centre de mathématiques de l'École polytechnique (1967-1969
et 1973-1974), assistant à l'université de Paris-Nord (1970-1973), attaché
(1974-1976), chargé (1976-1979), maître (1979-1981) puis directeur de recherche
au CNRS (1981-2000), est décédé à Paris le 6 novembre 2000. Docteur ès sciences
en 1976, il a reçu le prix Salem (1976), le prix Servant (1978) et le prix
Jaffé (1987). Élu Correspondant de l'Académie le 19 mars 1990, puis Membre
le 4 février 1991, il était également Membre correspondant de l'Académie
des sciences du Brésil depuis 1984. Son œuvre scientifique a fait profondément
évoluer la théorie des systèmes dynamiques. Il démontre en 1976 un théorème
de conjugaison différentiable pour les difféomorphismes du cercle, qui constitue
le premier résultat non perturbatif relatif aux problèmes de petits diviseurs.
Il étudie les bords des disques et des anneaux invariants par une fraction
rationnelle. Son livre en deux volumes (1983, 1986) constitue aujourd'hui
encore la référence définitive sur les courbes invariantes par les difféomorphismes
de l'anneau. Il a introduit en 1983 une méthode pour minorer les exposants
de Liapounoff qui a connu depuis d'importants développements. Il a radicalement
transformé, par une suite de travaux s'étalant sur ces vingt dernières années,
notre compréhension des tores invariants de la mécanique hamiltonienne :
théorie de Birkhoff en dimension supérieure, existence de tores invariants
ou translatés de co-dimension 1, contre-exemple au Closing Lemma pour les
flots hamiltoniens, et une série d'études profondes sur l'instabilité topologique
des systèmes conservatifs. Il a dirigé les Annales scientifiques de l'École
normale supérieure (1981-1986), Astérisque (1986-1991), a été responsable
des Comptes rendus de l'Académie des sciences (1995-1997). |